La Chronique de Bill – 7 septembre 2019

11 septembre 2019

Allez, on y est, fini de rêvasser au soleil devant un cocktail, les choses sérieuses reprennent. Ce soir, les Bears jouent au Kinetix Stadium. Mwouais, j’aime pas trop cette salle. D’abord, faut te farcir douze étages à pied pour y arriver, avec des marches qui ont un giron tellement minuscule que si tu chausses plus que du 34, tu peux pas y poser le pied, pfff. Ensuite, il y fait tellement chaud et humide que tu te croirais dans un hammam, et puis les gradins sont tellement hauts qu’il te faudrait des jumelles pour voir les joueurs tout petits tout en bas. Mais bon, les Bears sont en bleu, on les voit bien quand même. Tiens ? Ya Lulu qui s’est trompé de maillot… et les nôtres ont l’air de trouver ça normal. Il est donc retourné au Brussels, le traître ? Bon, ça va commencer. On va les exploser, les montants. On m’a dit que Max ferait toute la saison avec nous, c’est cool ça, j’aime bien les ailiers qui font des plongeons et des pirouettes. Et puis ça va être sympa dans les gradins, toutes les nanas sont là, même celle de notre toubib qui doit garder le nez sur son smartphone paske il est de garde et que faudrait pas qu’il y ait un petit rigolo qui s’amuse à se faire un polytrauma juste pour l’obliger à sortir du terrain en urgence. Je vous rassure tout de suite, personne va nous embêter et le téléphone restera muet toute la soirée.

C’est parti. Et bam, un demi qui marque de l’aile, un back qui tire des 15 mètres, un magnifique tir à la hanche, des buts dans des positions pas poss’, un superbe kung-fu, un boulet de canon, un joli lob, quel festival, on se régale. Au buzzer, on mène de 5 buts et les autres ont déjà l’air au bout de leur vie. Après la pause, ça repart de plus belle. Dix minutes qu’on joue et c’est 15-24, on rigole dans les tribunes, on est relax, il peut rien nous arriver, les Rouges vont jamais revenir. Ben si. Les Bears commencent à faire n’importe quoi. Et vas-y que je laisse tout passer, et vas-y que je tire comme si j’avais quatre ans et demi, et vas-y que je donne le ballon à l’adversaire. Comme dirait je sais plus quel commentateur sportif ya des années, « ils jouent avec leur bonheur ». Lulu égalise et quand les Rouges passent devant, on rigole plus du tout dans les gradins. On pensait les avoir au physique mais vu que les arbitres arrêtent la partie toutes les cinq secondes pour faire éponger le sol qu’est tout mouillé tout glissant, ils ont chaque fois le temps de se reposer, les Rouges, et on arrive pas à les épuiser comme en première mi-temps. Heureusement que Jouff est là pour remettre les pendules à l’heure : « allez, on se concentre les gars ! » qu’il leur crie. Et puis on a Jamy devant les filets, qui nous arrête trois tirs, et on a Ced au back, qui nous aligne deux buts. Les dernières minutes tendues, on connait, on sait gérer, alors à la fin, on gagne quand même. On a les deux points et c’est tout ce qui compte. Ya plus qu’à aller consoler Lulu.

Allez, salut, à samedi contre Eupen !

Bill