La Chronique de Bill – 8 octobre 2016

13 octobre 2016

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Jemeppe-sur-Meuse, c’est pas au bord de la Meuse. Je veux dire, si, le patelin est au bord de la Meuse, mais pour arriver à la salle, on se tape une grimpette façon Mont Ventoux qui nous fait bourdonner les oreilles. « On aurait dû s’entraîner en altitude, cette semaine », fait judicieusement remarquer Baz. Nous y voilà, la cafèt est pleine à craquer, les gradins sont déserts. Ca va pas durer, seront vite passés de l’une aux autres dès que le match aura commencé. Je vais avoir droit à un public classiquement de mauvaise foi, c’est sûr. Le coach dirige l’échauffement, parait que c’était trop mou la semaine dernière. C’est pas faux. Bam ! Un boulet de canon sur une des fenêtres de la cafèt qui, heureusement pour elle, est en plexi. A H-3 minutes, les locaux disparaissent dans les vestiaires pour revenir dans leurs maillots de compèt. Les gardiens étaient annoncés en orange mais ils sont en noir, les nôtres vont pas devoir enfiler leur maillot rose, j’en connais un qui doit être sacrément soulagé.

Ca commence. J’ai un nœud à l’estomac, je me demande bien pourquoi. C’est pas parce qu’ils ont fait un sans faute l’année dernière qu’on peut pas les battre chez eux. La D1LFH, c’est quand même un autre niveau et pour le moment, on peut pas dire qu’ils aient fait des étincelles. Donc, ça va aller. Donc, faut que je me calme. Notre grand blond est pas là, il a bobo au genou. Et notre toubib est pas là non plus, il sauve des vies. Ca nous fait un banc plutôt maigrichon. Premier but pour nous, mais qu’est-ce qu’il fait au pivot, fil de haricot ? Poteau, dedans. Transversale, dedans. Vont finir par s’énerver de notre bol, en face. Hurlements du public pour une faute inexistante. Juste après, peno pour nous, le local rouspète et se prend 2 minutes. Et comme il rouspète encore, il s’en prend deux de plus. Ensuite, punition pour un des nôtres mais franchement, et même si derrière moi on crie « assassin ! », j’ai pas vu de faute. Notre buteur du jour met des buts, de l’aile, de l’arrière, de près, de loin, et personne pour le prendre en un contre un. Sans doute parce que « c’est des vrais hommes ». On a été menés presque tout le temps mais là, c’est 20-23 et ça s’encourage ferme sur le terrain. Aïe, Guillaume s’est tordu la cheville et doit sortir entre deux joueurs, dont le n°20 liégeois. Joli geste, ça. C’est beau le hand. Et ça aussi, c’est beau : le kung-fu sur une passe de l’ailier, c’est magique, j’adore. On mène d’un but à une minute de la fin mais on perd le ballon et les locaux égalisent sur le fil. C’est râlant de se faire arracher un point comme ça. « Ils n’ont pas su gérer la fin de match » dit le coach. Je suis pas trop d’accord avec lui. Pour moi, il fallait plier le match bien plus tôt et c’est pas à cause du dernier ballon perdu qu’on a pas gagné, c’est à cause des buts qu’on a pas mis et de ceux qu’on a pas pu empêcher.

On se consolera samedi prochain, à la maison, contre les montants du Brabant-Hainaut. On va cartonner, c’est sûr. Faut venir, hein !

Bill