La Chronique de Bill – 20 septembre 2014

25 septembre 2014

Bill en voyage

 

On dit que le Belge tient à sa zone de confort. Il aime ses petites habitudes, privilégie les endroits qu’il connait, fréquente toujours les mêmes personnes. Il n’aime pas les surprises, craint le changement, évite les situations inconnues. Je suis Belge et j’aime ma zone de confort. Et pourtant, pour la première fois de ma carrière de supporter du HCK, j’ai décidé d’en sortir pour aller encourager les miens en déplacement.

Et donc me voilà sur le parking de Kraainem, à essayer de me trouver une petite place dans une voiture pour la première transhumance de la saison. Une heure plus tard, je me retrouve dans la situation inédite de devoir m’asseoir sur les gradins de droite. Ben oui, les visiteurs sont à droite, bon sang. Et je ne suis pas nombreux à droite. Elle est pas mal cette salle, les gradins du dessus ont un dossier. Quant au terrain, c’est bizarre, il est décentré, mais ça fait de la place pour s’échauffer sur le côté pendant que notre Equipe 2 termine et gagne son match. A nous le parquet maintenant. Robocop s’habille, le Prèz fait une photo de l’équipe, la musique s’arrête, les joueurs tapent dans les mains, il est 20h29, ça va commencer. La presse est là, les flashes crépitent. Ah non, c’est un orage.

Balle à Kraainem, ça tricote devant le but, mais c’est 0-1 quand même. Ca commence bien mais le coach est pas content. Il a raison, v’là qu’on se prend un penalty, puis un tir raté. On dirait que devant le but, on hésite à tirer, c’est bizarre. Ceci dit, de l’autre côté, ils sont pas parfaits non plus. Un espèce de Kung-Fu loupé, des passes vers des fantômes, et un qui se croit sur un terrain de foot et se prend deux minutes. Chez nous, c’est plutôt mouvements alambiqués, passes à l’aile que personne s’y attend, nettoyage des toiles d’araignées et même un tir tellement puissant dans le filet qu’il vaut à son auteur un « c’est toi qui payes les filets ? » de la part d’un de mes voisins de gradin.

Deuxième mi-temps, balle à l’adversaire. Il pleut toujours. On est bien concentrés en défense. Entre le poussé dehors avec le ballon et les passes vers les gradins, on reprend 4 points d’avance. Je comprends pas comment on n’arrive pas à creuser l’écart, on est quand même vachement plus forts. Et hop, un ballon chipé. Et hop, encore un ballon chipé. C’est rigolo côté gradins, il y a des enfants qui courent partout, comme chez nous dans le temps. Sauf qu’ici, ya un gendarme qui vient les gronder. Pfff, ça rigole pas. Nos joueurs non plus, d’ailleurs, c’est 20-22 et il est vraiment temps d’arrêter ce maudit n°8. Allez pitchoune, t’es presque bon en 1 contre 1 mais faut plus qu’il marque du tout, ce n°8. Si on pouvait arrêter le n°10 aussi, ce serait parfait, parce que là, c’est 29-28. On va quand même pas perdre ? Ouf, non, un petit malin réussit à obtenir un penalty à 30 secondes de la fin. C’est gagné.

 

Bill