La chronique de Bill – 17 septembre 2011

21 septembre 2011

Y’avait l’annif de Jérèm aujourd’hui mais maman a pas voulu que j’y aille. Pire, elle m’a obligé à faire la sieste. Bizarre. Mais quand j’ai vu que papa mettait son gros sac de sport dans la voiture, j’ai compris : la saison recommence, ça va être handball un samedi sur deux maintenant. Ceci dit, j’aime bien aller voir papa. Il y a la Ferrari rouge, on peut jouer sur un terrain immense et puis il y a les copains. Au début, on peut faire presque tout ce qu’on veut, même si papa est sur le terrain avec ses amis, mais sans exagérer non plus, faut pas trop être dans leurs pieds. Après, quand ça commence, faut faire gaffe. Faut être sage, pas courir partout, pas faire de bruit, et surtout, pas dépasser la ligne verte, la « grin laahin » comme j’ai déjà entendu. Je sais pas pourquoi la verte d’ailleurs, et pas la rouge, la jaune ou la noire, mais bon, c’est comme ça. C’est commencé mais ya des mamans qui papotent à mort. Si je bavardais autant à l’école, sûr que Juffrouw Mieke m’enverrait au coin vite fait. On joue au ballon derrière les gradins, mais c’est pas drôle longtemps. Ce qui est bien, c’est quand maman me donne un jus de pomme, et puis aussi un biscuit au chocolat. Si j’insiste un peu, je peux même avoir des chips, c’est top, ça. A un moment, le monsieur en noir siffle un long coup et tous les joueurs s’arrêtent de courir. Ca s’appelle la mi-temps. Le score, je sais pas trop. Sur les panneaux lumineux, j’ai vu un « 1 », un truc que je sais pas ce que c’est, comme un « 1 » mais avec la barre du dessus toute droite, j’ai entendu que c’était un « 7 » mais ça peut pas être ça, il manque la barre au milieu, après il y avait encore un « 1 » et puis un « 4 ». Papa avait l’air content et ses amis aussi, ça veut sans doute dire qu’ils gagnent. Ce qui est sûr, c’est que pendant que papa se repose, on a le terrain pour nous. Après, quand ça recommence, faut de nouveau rester tranquille. Heureusement qu’il y a la Ferrari rouge, ya qu’à en déloger l’occupant, qui pleurniche et se réfugie sur les genoux de sa maman. Pour me faire oublier, je dis que je dois faire pipi et maman m’emmène aux toilettes. Quand je reviens, je m’assieds et je suis très sage pendant un moment. Je jouerais bien avec les voisins, mais c’est les « autres », et ça le fait pas. De toute façon, je les connais pas. Bon, v’là qu’il y a un bébé qui pleure dans sa poussette maintenant. Pas étonnant avec ce chambard. Apparemment, papa et ses amis sont en train de perdre et c’est presque la fin du match. Les grands crient, applaudissent et tapent du pied sur les gradins. Si je faisais autant de bruit, sûr que je me ferais enguirlander. Mais là, plus personne fait attention à moi. Finalement, papa gagne quand même et tout le monde saute de joie. C’est à ce moment-là que je suis supposé courir dans les bras de papa. Berk, c’est dégueu, il est tout mouillé. Mais il aime bien quand je fais ça alors je vais pas le priver de ce plaisir. Après, avec mes copains, on s’amuse sur le terrain jusqu’à ce que les gradins soient rangés et puis on va dans le restaurant en haut, on reçoit un truc à manger ou à boire et on peut encore jouer pendant que papa boit des bières.
Je me suis super bien marré, et je suis sûr que l’annif de Jérèm, c’était pas aussi chouette. Je vais peut-être m’endormir dans la voiture avant d’arriver à la maison et papa me prendra dans ses bras pour me mettre au lit, j’adore.

Bill le tout-petit