La Chronique de Bill – 14 novembre 2015

17 novembre 2015

Il y a les matches qu’on pense pouvoir gagner, il y a ceux où on sait qu’on sera battus, et puis il y a ceux qu’on devrait jamais perdre.

Prenez le match des Red Wolves par exemple. Après la courte défaite à Prague, je pensais vraiment qu’on pouvait gagner à la maison. Alors je me suis mis tout en rouge, j’ai pris mon drapeau national et ma diabolica et j’y suis allé. Une salle pleine comme un œuf de supporters tout en rouge. Des grands, des petits, des jeunes, des vieux, des filles, des garçons, un speaker déchaîné et même un énorme loup rouge qui faisait le clown devant nous et se laissait prendre en selfie par qui voulait. Une ambiance de feu, deux mille personnes qui hurlent « Belgium Belgium » et des Loups qui jouent bien. Mais pour gagner, il aurait fallu qu’ils fassent le match parfait et c’est pas facile d’être parfait pendant 60 minutes. Ils ont perdu mais ils ont vachement bien joué et on a tous passé une très bonne soirée.

Ensuite, il y a eu la Coupe de Belgique. J’ai retrouvé les miens, opposés à une équipe de D1. Pour une fois, nos gradins étaient remplis. Mais vous savez comme moi que les surprises sont rares en Coupe, et il n’y a pas eu de surprise. Le coach était pas content, mais il est jamais content. C’est normal, c’est le coach. On a perdu, mais on s’est bien battus et on a eu droit à des commentaires plus que flatteurs de la part de nos adversaires du jour. Et finalement, malgré la défaite, on a quand même tous passé un bon moment.

Et puis on a repris le chemin du championnat. Et là, mystère, plus d’équipe. Des fantômes, nerveux, paralysés par l’enjeu, en manque de compétition de leur niveau, je sais pas trop et j’ai pas compris. Arriver une heure à l’avance comme des pros, c’était ptêt pas une si bonne idée que ça. Ca leur a mis la pression. Côté défense et gardien, ça allait, mais une fois le ballon en main, le néant. Personne n’osait tirer, et ceux qui osaient faisaient du grand n’importe quoi. Au total, à peine quinze buts on leur a mis, quelle pitié. C’était pas drôle dans les gradins, je veux dire pour moi et pour celui qui est venu me tenir compagnie presque à la fin du match. Et je vous parle pas du voyage de retour, lugubre.

Il y a les matches qu’on pense pouvoir gagner, il y a ceux où on sait qu’on sera battus, et puis il y a ceux qu’on devrait jamais perdre.

Bill