La Chronique de Bill – 21 octobre 2017

24 octobre 2017

Retour à la maison. L’euphorie de dimanche dernier est retombée, normal. En face, on a une équipe sans grande prétention, ça devrait pas être bien sorcier de les battre chez nous, pourvu qu’on soit un peu concentrés. Quelques absents de notre côté, partis au soleil se remettre du dernier match ou retenus par des obligations professionnelles ou scolaires. Mais vu l’effectif dont on dispose, les remplaçants de qualité ne manquent pas.

Ça commence et on est tout juste installés que c’est déjà 6-1. Le temps de se retourner pour saluer un retardataire qui arrive dans les gradins et zou, c’est 11-3, le match est plié, merci, bonsoir, on joue depuis un quart d’heure. Et ce soir, il n’y en a que pour le pivot. Je vois qu’ils ont bien écouté la consigne : « faites des passes dans l’espace devant le pivot et pas dans ses mains, c’est à lui de se saisir du ballon ». Ceci dit, celui qui vient de mettre ça en pratique, c’est Lucas, qui le faisait depuis toujours, mais bon, faut bien montrer l’exemple. Les ailiers sont bien servis aussi, « n’oubliez pas vos ailiers », c’était l’autre consigne de la semaine. Résultat, les deux Max et Gaët nous mettent 14 buts à trois et les arrières sont au chômage technique, ça les change de dimanche dernier où ils en avaient inscrit dix à deux.

Evidemment, quand tu plies le match aussi rapidement, c’est un peu compliqué de maintenir le niveau en 2e mi-temps. Mais c’est l’occasion de faire quelques pas de danse comme cette pirouette lancée digne du Lac des Cygnes, sauf pour la réception, et qui vaut du coup une pénalité à l’adversaire, qui n’y est en réalité pour pas grand-chose mais est bien obligé de s’excuser et de rejoindre son banc. Bien joué. Ça me fait penser à l’interview de Qérimi cette semaine, qui disait justement que lors de ses deux exclusions dans son dernier match, il n’avait pas vraiment fait de faute mais que l’adversaire avait bien joué le coup, et que ce qu’il devait encore apprendre, c’était d’être plus malin et de ruser.

Mais ce soir, pas besoin d’être rusé, ni même malin, faut juste assurer jusqu’à la fin. Et quand on se contente d’assurer, le match perd pas mal de son intérêt pour les spectateurs. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’on s’ennuie, mais c’est pas loin. En fait, « maintenir le suspense », c’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça…

Bill