La Chronique de Bill – 18 mars 2017

23 mars 2017

Vous êtes tranquillement installé dans votre canapé, devant votre télé, et soudain, votre bambin se plante en face de vous en hurlant qu’il y a des monstres sous son lit, qu’il a peur et qu’il n’arrive pas à dormir. Vous faites quoi ? Vous l’enguirlandez, lui passez un savon et de rage, vous jetez le vase Ming de Tante Sidonie au travers de votre salon au risque de blesser un autre membre de votre famille ? Evidemment que non. Vous le prenez dans vos bras, vous le raccompagnez à sa chambre, vous vérifiez avec lui qu’il n’y a de bête féroce nulle part, ni sous son lit, ni dans l’armoire, ni derrière la tenture, vous lui parlez doucement, le consolez, le rassurez, puis vous le remettez sous sa couette avec un bisou. Et bien, avec les joueurs de hand, c’est pareil.

Pester contre vos joueurs s’ils sont apathiques sur le terrain, admettons. Ça peut éventuellement les réveiller. Mais s’ils sont angoissés, nerveux ou timorés, voire les trois à la fois, leur crier dessus ne va pas les aider à retrouver leur sérénité. Si la pression et l’enjeu de la partie les rendent mauvais, les invectiver ne va pas servir à quoi que ce soit, sinon à les crisper davantage. Vous avez confiance en eux ? Dites-le leur. Ils sont nuls ? Ne le leur reprochez pas, ils ne sont pas débiles, quand ils font des bourdes, ils le savent. Encouragez-les, soutenez-les, poussez-les vers l’avant. Vous devez leur montrer que vous croyez en eux pour qu’ils puissent croire en eux-mêmes.

Je n’ai jamais joué au hand et j’admets volontiers que je n’y connais rien. Mais les monstres sous les lits, ça, je connais. Et entre le bisou et le savon, j’ai choisi.

Bill