La Chronique de Bill – 14 septembre 2019

18 septembre 2019

Zut, j’avais oublié qu’en D2, on paie l’entrée. Et ils prennent pas les cartes, tu peux pas payer en P2P, ils ont pas de terminal sans contact, bref, si t’as pas de sous, t’es marron. Je fouille mes poches, ouf, il me reste un pauv’ billet de 5€, ça va le faire. Mais quand je pense que l’abonnement annuel est à 10€, j’suis à deux doigts de me sentir arnaqué. Mais bon, c’est ma faute, c’est pas comme si je le savais pas.

Allez, pour ce prix, t’as droit à une tribune toute neuve, avec des sièges individuels. Je vois pas trop l’intérêt, en fait, vu que côté confort, ya toujours ni dossier, ni coussin, et côté montage c’est pire qu’avant. Avec les vieilles tribunes, fallait être deux, d’accord, mais ça prenait cinq secondes de mettre une tribune en place, juste le temps de l’abaisser et hop, c’était fait. Et là, ya un type qui est en train d’en monter une deuxième, au cas où l’autobus de petits vieux qu’est arrivé sur le parking descendrait nous voir, et apparemment, c’est aussi compliqué que monter un meuble Ikea sans plan ni outils. Et je suis sûr que ça a dû coûter une blinde, en plus.

Bon, j’arrête de râler. Mais quand même, je me demande pourquoi on met des portes dans la salle si on peut pas les ouvrir pour aérer un peu. Avec les deux matches de nains juste avant, ya plus un atome d’oxygène ici.

Buzzer, ça va commencer. Bravos, tapes dans les mains, cris de guerre, et zou, c’est parti. Les Rouges ont le ballon mais Jamy nous fait deux arrêts de malade. Belle passe à Max, qui met sur le poteau, dommage. Peno pour les Rouges. Re-peno pour les Rouges. Et on réclame déjà le balai. Aujourd’hui, c’est Wallis qui s’y colle, merci Wallis. Troisième peno. Non mais c’est pas bientôt fini ? On va leur donner peno à chaque fois qu’on les touche ou quoi ? Bam, tir des 15m. Et zou, but de Max. On mène, tout va bien. Zut, une contre-attaque ratée. Re-zut, encore une contre-attaque ratée. Peno pour nous, pas facile avec ce gardien aussi large que le but, mais Nat assure. Et derrière, Ced place dans un trou de souris. On est bons. Et si on avait pas loupé cette troisième contre-attaque, on serait largement devant. Au lieu de ça, c’est 11-11 et l’heure d’une petite bière.

Buzzer, on reprend. Superbe tir entre les jambes du gardien, on mène. Peno pour nous, le gardien renvoie le ballon sur Nat qui lui tire en pleine poire. Ça sent la carte rouge… mais non, le gardien dit que ça va et les arbitres laissent passer. N’empêche, il est quand même un peu sonné le gardien. J’suis tellement occupé à regarder comment il va que j’ai perdu le score de vue et en fait, les Rouges sont passés devant. Encore une contre-attaque ratée. Non mais les gars, faut vous réveiller, notre marque de fabrique, c’est les contre-attaques alors faut arrêter de tirer sur le gardien quand on est tout seul face à lui. Pfff. A quoi ça sert de faire tous ces efforts en défense si c’est pour gaspiller les opportunités devant le but adverse. Arrêtez de tirer sur le gardien, par pitié ! On a six buts dans la vue, il reste un quart d’heure mais le n’importe quoi continue, entre fautes techniques, mauvaises passes et tirs approximatifs. Et malgré ça, le coach est étonnamment calme, voilà qui est nouveau. On est à -2, il reste deux minutes mais cette fois, les Rouges vont pas se faire avoir. Pas comme chez eux l’année dernière où on leur a arraché un point sur le buzzer. Ils trainent pour jouer leur coup franc, chipotent, discutent, se prennent même une exclusion pour anti-jeu, tout est bon pour nous priver de ballon sans prendre de risque. Sur le buzzer, Ced tente un tir du bout du terrain mais avec les Rouges qui sont déjà à sauter de joie un peu partout, pas facile de trouver le but. De toute façon, même s’il avait marqué, ça n’aurait rien changé au résultat.

J’aime pas les défaites. Et j’aime encore moins quand on perd. J’veux dire, quand on est battus par plus fort, c’est pas drôle, mais j’peux avaler. Mais quand on perd et que c’est à nous la faute, ça, j’ai du mal. C’est bien simple, la semaine dernière quand j’ai vu le quart d’heure cata des Bears, j’me suis dit que contre Eupen, ça pardonnerait pas. J’avais raison.

Bill